LA TRAVERSEE DU TEMPS, le manga et le film
Synopsis
Le film est réellement réussi. Nous avons là, une vraie maîtrise du temps (^^), une réalisation impeccable qui donne corps à l’histoire bien que parfois un peu complexe et peu expliqué. Le chara design de Yoshiyuki Sadamoto (Nadia, Evangelion, pour les plus célèbres ^^) est simpliste mais aéré, ce qui fait que l’on aime regarder ses personnages qui ont du caractère.
L’animation n’est pas en reste, bien qu’elle ne soit pas digne d’un Ghibli, elle reste assez fluide pour apprécier et être apprécié des non aficionados « d’animé » ou de « mangasse » japonais.
Son seul gros défaut sera donc de laisser pour compte ceux qui ne connaissent pas le roman et qui ne peuvent pas comprendre certains passages non expliqués, comme le début du film dans la salle de Biologie. Il est malgré tout difficile de ne pas aimer ce film, tant les personnages sont bien écrits, et surtout comment l’adolescence est bien traité avec sa jeunesse, ses rêves, et ses espoirs.
A voir et à revoir, comme on dit. ^^
Il est difficile de comparer le manga au film, car chacun apporte son lot d’informations sur la véritable histoire du roman.
Le film comme décrit plus haut, reste une œuvre forte portée par la musique et sa réalisation, mais qui délaisse certains éléments, qui auraient étés trop long à traiter sans apporter de l’ennui au spectateur, déjà convié à comprendre la trame de fond un peu trop complexe ou mal abouti.
Le manga lui n’apporte pas grand-chose, malheureusement. Le dessin est déjà quelque peu brouillon, certaines scènes sont passés en coup de vent et il y a beaucoup d’incompréhension sur l’histoire, voir impossible à comprendre… La faute de l’adaptation ? Peut-être… Comme souvent dans un One Shoot, le manga-ka doit en un maximum de 200 pages commencer et terminer l’histoire. Son regard sur le roman ou le film est donc biaisé par cet aspect qui l’empêche de transçencer ses autres supports et ne laisse qu’une impression de vite fait et, vite lu. Un aspect « commercial » qui ne dépasse pas ce cadre, s’en ressort alors fortement, même si il reste un côté divertissement lié au manga en lui-même.
On peut néanmoins y trouver des expressions plus abouties que dans le film, avec des scènes expliqués comme le secret de Tatie sorcière (la tante), qui a elle aussi une réelle histoire, qui sera d’ailleurs à lire dans un one-shoot intitulé LA TRAVERSEE DU TEMPS, LES ORIGINES, prévu sous peu, chez Asuka.
Pour résumer, LTDT, contient de belles idées, venues du roman original et du film dans sa narration mais reste loin derrière ces derniers par la faute d’un dessin souvent mal maîtrisé, des cases vides (de sens ? ^^) en paysages et surtout un compromis mal géré sur un one-shoot en terme scénaristique.